Avez-vous déjà entendu cette maxime ? « Si on fait l’autruche, on risque de se ramasser un bon coup de pied au cul ! »
En adoptant un comportement de fuite sur un conflit intérieur, il en va de même. Toujours en lien avec la peur consciente ou non, nos comportements de fuite sont des mécanismes de défense enclenchés par le cerveau pour nous donner le sentiment que tout ira mieux ainsi; nous pensons être en train de fuir le danger.
Si on a peur, on élève des murs de toutes sortes pour se protéger. Or comme la peur est en soi, la solution d’élever des murs ne fait que transformer cette peur en quelque chose de plus grande anxiété ou en crises de panique. Les murs que l’on souhaitait protecteurs deviennent des murs qui nous emprisonnent et se resserrent continuellement. Si j’ai peur de la saleté, je nettoie, je nettoie, je nettoie, je préfère éventuellement me retirer du contact humain, je ne sais pas si ces humains sont propres… Je m’enferme dans mes peurs croyant ainsi éviter le pire. Mais le facteur passera, je devrai faire l’épicerie, je prévoirai des solutions afin de ne pas me confronter à ce qui me fait peur.
La peur est comme un chaton qu’on nourrit, ensuite il s’installe, peut énorme et tente de nous avaler.
On ne règle rien ainsi, on alimente la peur.
J’ai entendu dernièrement, je veux guérir de mes troubles obsessifs compulsifs TOC mais vivre avec me donne du réconfort. Comment est-ce possible ? La situation extérieure à la peur calme temporairement seulement le conflit intérieur.
Je suis terriblement malheureuse d’une situation qui se perpétue mais j’ai peur de faire en sorte que ça se transforme, comme si ça pouvait juste être pire si j’essaie de la régler. Voici ce qu’a dit Albert Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
Depuis plus de vingt ans, je traite la peur, la tristesse, la colère. Depuis toutes ces années, je vois la vie des gens changer lorsqu’ils sortent de ces émotions qui les emprisonnent depuis tellement longtemps.
Donc fuir nos peurs, c’est de la fuite en fuyant ce que l’on transporte en nous, ça ne peut pas donner de nouveaux résultats.
Ça ne règle rien de fuir les émotions qui sont toujours en soi, jamais ailleurs; les émotions ne se trouvent jamais en dehors du corps. Elles viennent de nos perceptions, rien d’autre. Et ces perceptions peuvent changer si on choisit d’évoluer, de se questionner, de modifier… de vivre pleinement ce temps qui nous est alloué.
Vivre le conflit et confronter nos peurs nous fait ressentir la fierté parce que ça nous fait prendre conscience de notre courage. Coeur et courage font partie de la même famille étymologique.
Se mentir à soi-même ne peut nous aider à nous sentir mieux.
J’ai connu un homme qui était capable d’engloutir d’un coup deux litres de crème glacée; juste avant son corps avait des spasmes importants. Il m’a dit : je ne veux pas savoir si je suis diabétique, ça serait vraiment trop horrible de le savoir, donc je ne vais pas voir le médecin.
J’attends l’appel d’une cliente qui craint sa prochaine consultation… elle a peur de se rendre compte que sa relation de couple l’épuise, et elle est vraiment épuisée. Elle a peur de devoir y mettre un terme, elle en est incapable pour le moment mais doute que la relation puisse évoluer en quelque chose de satisfaisant.
Cet exemple montre bien à quel point nous pouvons nous diriger vers des situations néfastes. Si on écoute son corps, on fait l’ajustement de notre énergie et cela devient beaucoup plus facile de rétablir l’équilibre.
Nos voitures nous envoient parfois des signaux auxquels nous sommes réceptifs afin de faire une meilleure route. L’idéal est de le faire pour notre corps en modifiant notre énergie, par exemple par le traitement des émotions.